La Chapelle-Longueville et ses copropriétés : un village bi-générationnel de 6 résidences
Avec seulement 6 copropriétés totalisant 161 lots, La Chapelle-Longueville représente l'un des plus petits marchés de copropriété de l'Eure. Selon les données du Registre National des Copropriétés de l'ANAH actualisées en 2025, ce village rural présente un profil unique : un trou générationnel absolu de 51 ans (1949-2000) qui oppose patrimoine ancien et constructions récentes, sans transition.
Entre son cœur historique et ses résidences modernes, La Chapelle-Longueville illustre le paradoxe de la copropriété en milieu rural : un marché réduit mais aux contrastes saisissants.
6 copropriétés : le micro-marché eurois
La Chapelle-Longueville, village de moins de 1 000 habitants, abrite l'un des plus petits parcs de copropriétés de l'Eure. Avec 6 copropriétés seulement, ce marché représente moins de 0,4% du parc départemental (1 600 copropriétés dans l'Eure).
Le volume total de 161 lots se répartit ainsi :
- Lots d'habitation : 42 lots (51,8%)
- Lots de stationnement : 84 places (36,2%)
- Autres lots (caves, celliers) : 35 lots (12%)
Avec 51,8% de lots d'habitation, La Chapelle-Longueville se situe légèrement au-dessus de la moyenne normande (50-52%). Mais la vraie spécificité réside dans la répartition des lots de stationnement : 36,2% de lots parking, un record qui peut s'explique par la présence de résidences modernes à fort ratio parking.
La taille des copropriétés : de la micro-copro à la résidence moderne
Les statistiques révèlent un marché polarisé entre très petites et moyennes structures.
La moyenne s'établit à 26,83 lots par copropriété, nettement en dessous de la moyenne de l'Eure (67,81 lots). La médiane de 15 lots indique que la moitié des copropriétés comptent moins de 15 lots.
Les quartiles révèlent une dispersion importante :
- 1er quartile (Q1) : 4 lots — 25% des copropriétés ont moins de 4 lots
- 3ème quartile (Q3) : 42,5 lots — 75% des copropriétés ont moins de 43 lots
L'écart-type de 30,39 lots témoigne d'une dispersion considérable : de 2 lots minimum à 77 lots maximum, soit un rapport de 1 à 38,5 ! Cette dispersion exceptionnelle illustre la coexistence de micro-copropriétés anciennes et d'une résidence moderne de taille conséquente.
Répartition par taille : petites et moyennes dominent
La répartition confirme le profil rural de La Chapelle-Longueville :
- Petites copropriétés (1-10 lots) : 3 unités, soit 50%
- Copropriétés moyennes (11-50 lots) : 2 unités, soit 33,3%
- Grandes copropriétés (51-200 lots) : 1 unité, soit 16,7%
- Très grandes copropriétés (+200 lots) : 0 unité, soit 0%
Avec 50% de petites copropriétés, La Chapelle-Longueville dépasse largement la moyenne normande (37,1%). Ces micro-structures (2 à 10 lots) correspondent probablement à des divisions d'anciennes maisons de maître ou bâtiments historiques du village.
La présence d'une grande copropriété de 77 lots (16,7% du total) représente 48% de tous les lots du village. Cette concentration exceptionnelle fait de cette résidence le cœur du marché locatif chapellois.
Un parc bi-générationnel unique
C'est ici que La Chapelle-Longueville affiche son profil le plus atypique.
L'âge moyen s'établit à 43 ans, mais l'âge médian n'est que de 20 ans. Cet écart considérable de 23 ans entre moyenne et médiane révèle une distribution bimodale : des copropriétés très anciennes tirent la moyenne vers le haut, tandis que des résidences très récentes dominent le parc en volume.
Répartition par période de construction
La ventilation chronologique révèle un phénomène extraordinaire :
Avant 1949 : 2 copropriétés (33,3%) Un tiers du parc date d'avant-guerre. Ces deux copropriétés anciennes représentent le patrimoine historique du village.
De 1949 à 2000 : 0 copropriété (0%) RIEN. PENDANT 51 ANS.
Aucune construction entre 1949 et 2000. Ni Reconstruction, ni Trente Glorieuses, ni années 80-90. Le village a traversé un demi-siècle sans bâtir une seule copropriété.
De 2001 à 2010 : 2 copropriétés (33,3%) Le réveil brutal. Deux résidences sortent de terre dans les années 2000, probablement la grande copropriété de 77 lots et une structure moyenne.
À partir de 2011 : 1 copropriété (16,7%) La dynamique se poursuit, plus modérément.
Ce profil "en U" est unique dans l'Eure : aucune autre commune analysée ne présente un tel trou générationnel. La Chapelle-Longueville est passée directement de l'ancien (avant 1949) au moderne (post-2000), sans transition.
Le marché des syndics : l'opacité absolue
La structure du marché des syndics bat tous les records d'informalité.
Répartition par mode de gestion
- Syndics professionnels : 1 copropriété (16,7%)
- Syndics bénévoles : 0 copropriété (0%)
- Statut inconnu : 5 copropriétés (83,3%)
Avec seulement 16,7% de gestion professionnelle, La Chapelle-Longueville affiche le taux de professionnalisation le plus bas de toutes les communes analysées :
- Vernon : 40,1%
- Pacy-sur-Eure : 36,4%
- Gravigny : 37,5%
- Évreux : 56,1%
- Saint-Marcel : 66,7%
La zone grise de 83,3% (5 copropriétés sur 6 !) constitue le record absolu. Cette opacité totale signifie que presque toutes les copropriétés chapelloises sont :
- En autogestion informelle (pas de déclaration)
- En gestion familiale (petites copropriétés de 2-10 lots)
- En sommeil administratif (absence de mise à jour ANAH)
Dans un village de moins de 1 000 habitants, cette informalité s'explique : tout le monde se connaît, les petites copropriétés se gèrent "entre voisins", sans formalisme.
Le stationnement : le record eurois
La Chapelle-Longueville détient le ratio parking/logement le plus élevé de toutes les communes analysées : 1,36 place par logement.
Ce chiffre exceptionnel signifie que chaque logement dispose en moyenne de 1,36 place de parking, soit 36% de plus que nécessaire pour un ménage monovoiture.
La médiane parking de 8 lots (contre 0 à Pacy-sur-Eure) confirme que 50% des copropriétés ont au moins 8 places, un luxe absolu.
Cette abondance s'explique par :
- La grande résidence moderne (77 lots) construite post-2000 avec parkings systématiques
- Les résidences 2000-2010 (33,3%) conçues avec ratios parking élevés
- L'espace disponible en milieu rural (pas de contraintes foncières urbaines)
Contrairement aux villes comme Pacy (médiane 0) ou Vernon (0,42), La Chapelle-Longueville ne connaît AUCUN problème de stationnement. C'est le village où chaque copropriétaire peut avoir sa place, et même parfois deux.
La Chapelle-Longueville face à l'Eure et la Normandie
La comparaison territoriale souligne l'exception chapelloise.
Taille moyenne des copropriétés
| Territoire | Moyenne | Médiane |
|---|---|---|
| La Chapelle-Longueville | 26,83 lots | 15 lots |
| Eure (27) | 67,81 lots | 24 lots |
| Normandie | 39,91 lots | 15 lots |
La Chapelle-Longueville affiche une moyenne nettement inférieure à l'Eure (26,83 vs 67,81 lots) mais une médiane identique à la Normandie (15 lots). Ce profil typiquement rural la rapproche de la moyenne normande plutôt que de l'Eure, tirée vers le haut par Évreux, Vernon, Louviers.
Un profil unique dans l'Eure
Dans le département, La Chapelle-Longueville se distingue par :
- Son micro-marché (6 copropriétés vs 22 à Pacy, 237 à Vernon)
- Son trou générationnel absolu de 51 ans (unique)
- Son ratio parking record (1,36 vs 0,85 à Saint-Marcel, pourtant déjà élevé)
- Sa zone grise record (83,3% vs 50% à Pacy, déjà élevé)
- Son âge médian extrêmement jeune (20 ans vs 58 à Pacy ou Saint-Marcel)
La copropriété chapelloise "type"
En synthétisant l'ensemble des données, voici le portrait-robot de la copropriété typique à La Chapelle-Longueville :
- 15 lots (médiane)
- Petite (50% du parc entre 1 et 10 lots)
- 4-5 logements
- 8 places de parking (médiane)
- Construite avant 1949 (33,3%) OU après 2000 (50%)
- Âgée de 20 ans (médiane) = probablement post-2000
- Statut de gestion inconnu (83,3% de chances)
Cette copropriété type incarne le paradoxe chapellois : soit une micro-structure ancienne autogérée, soit une résidence récente avec parkings abondants, mais rien entre les deux.
Vivre en copropriété à La Chapelle-Longueville : le calme rural
Un village préservé, loin de tout
La Chapelle-Longueville incarne le choix de la tranquillité rurale. Avec moins de 1 000 habitants, c'est un village où le calme est roi. Pas de commerces de proximité, pas de gare, pas d'agitation urbaine. Pour les courses, l'école, le médecin, il faut prendre la voiture direction Évreux (15 km) ou Vernon (25 km).
Vivre en copropriété ici, c'est accepter l'éloignement en échange de l'espace, du calme, des prix abordables. C'est idéal pour les familles recherchant un cadre paisible, les retraités évitant l'agitation urbaine, les télétravailleurs qui ne font le trajet vers Paris qu'occasionnellement.
Mais ce calme a un coût : la dépendance automobile totale, l'isolement potentiel, l'éloignement des services.
Le luxe absolu du parking
Avec 1,36 place par logement, La Chapelle-Longueville offre un confort inégalé dans l'Eure. Ici, pas de guerre du parking, pas de stationnement sauvage, pas de stress en rentrant le soir. Chaque ménage a sa place, voire deux.
Pour les copropriétaires, c'est une liberté totale : deux voitures pour le couple, une place pour la visite, une pour le camping-car. En ville, c'est impensable. Ici, c'est la norme.
Ce luxe s'explique par le foncier abondant et bon marché : en construisant en milieu rural, les promoteurs ont pu intégrer de vastes parkings sans exploser les coûts.
Une gestion ultra-informelle
Avec 83,3% de zone grise, La Chapelle-Longueville fonctionne en mode "copropriété de village" : tout se règle entre voisins, sans formalisme excessif.
Pour les petites copropriétés (2-10 lots), pas besoin de syndic professionnel. Les copropriétaires se connaissent, discutent des travaux autour d'un café, votent à main levée. Les charges se règlent par chèque, les décisions se prennent au consensus.
Cette autogestion fonctionne tant que :
- Le parc reste en bon état (pas de gros travaux structurels)
- Les relations entre copropriétaires restent cordiales
- Personne ne conteste le fonctionnement informel
Mais dès qu'un conflit éclate ou qu'un gros chantier s'impose, l'absence de gestion professionnelle devient un handicap : pas de comptabilité transparente, pas d'expertise technique, pas de médiation neutre.
Le paradoxe générationnel
La Chapelle-Longueville juxtapose deux mondes qui ne se rencontrent presque jamais :
Le monde ancien (33,3% du parc) :
- Copropriétés d'avant 1949
- 2-10 lots maximum
- Patrimoine en pierre, cachet historique
- Pas de parking, pas d'ascenseur, isolation médiocre
- Copropriétaires anciens, autogestion totale
- Âge : 75+ ans → travaux structurels imminents
Le monde moderne (50% du parc) :
- Résidences post-2000
- 15-77 lots
- Architecture contemporaine, normes RT 2000/2005
- Parkings abondants, isolation performante
- Ménages jeunes, familles, actifs
- Âge : 10-25 ans → peu de travaux avant 10-15 ans
Entre les deux : 51 ans de vide absolu. Aucune copropriété construite entre 1949 et 2000. Aucune transition.
Ce contraste crée deux marchés parallèles : les copropriétaires de l'ancien vivent dans un village patrimonial avec ses contraintes, ceux du moderne dans une résidence périurbaine avec ses conforts. Peu de points communs, peu d'interactions.
Un parc jeune... en médiane
Avec un âge médian de seulement 20 ans, La Chapelle-Longueville semble protégée des grands travaux pour encore 10-20 ans. La moitié du parc a moins de 20 ans, ce qui signifie peu de ravalements, peu de toitures à refaire, peu de menuiseries à changer dans l'immédiat.
Mais l'âge moyen de 43 ans rappelle que le patrimoine ancien (33,3%) approche ou dépasse les 75 ans. Pour ces copropriétés-là, les décisions structurelles ne peuvent plus être reportées.
Le paradoxe : dans le même village, certaines copropriétés n'ont aucun travail avant 2035, tandis que d'autres doivent voter des chantiers de plusieurs centaines de milliers d'euros dans les 2-3 ans.
Beamô, syndic de proximité pour les copropriétés chapelloises
Basé en Normandie depuis septembre 2025, Beamô intervient naturellement sur La Chapelle-Longueville et l'ensemble de l'Eure. Spécialisé dans les petites et moyennes copropriétés (5-15 lots), Beamô répond parfaitement au profil du parc chapellois (50% de petites, 33,3% de moyennes) :
- Une gestion digitale adaptée aux petites structures
- Des tarifs transparents pensés pour les copropriétés modestes
- Une proximité géographique avec l'Eure
- Une expertise du patrimoine ancien et de ses enjeux spécifiques
- Un accompagnement pour structurer les copropriétés en autogestion informelle
Que votre copropriété soit une micro-structure de 2 lots ou la grande résidence de 77 lots, qu'elle date de 1920 ou de 2015, Beamô propose un accompagnement adapté aux spécificités de votre immeuble chapellois.
Pour les copropriétés en zone grise (83,3%), Beamô peut les aider à sortir de l'informel en douceur, sans bouleverser les équilibres existants : mise en conformité administrative, création d'un fonds travaux, préparation des grands chantiers du patrimoine ancien.
Source des données : ANAH (Agence Nationale de l'Habitat) - Registre National d'Immatriculation des Copropriétés, mise à jour 2025. Données extraites via Le Comptoir de la Copropriété, base nationale de 615 000+ copropriétés.
Méthodologie : Les données incluent toutes les copropriétés de plus de 15 ans comportant au moins 2 lots à usage de logement, commerce ou bureau. Actualisation régulière.
